Programme

Salle Camargue, AgroParisTech, 648 Rue Jean François Breton, 34090 Montpellier

9h00 : café d’accueil 

9h30 Introduction (30’ max)

10h00 Session 1 : questionner ce que les SE et les moyens de leur évaluation permettent de saisir de la relation Homme-Nature(3 interventions de 30’+ 15’ de discussion)

10h00 – 10h45 : Jean Michel Salles et Marcus Kieslich, « L’évaluation économique est-elle une approche pertinente pour intégrer les services écosystémiques dans les décisions politiques ? »

Cette question a donné lieu à une littérature assez confuse car elle est (au moins) double : pourquoi intégrer les services écosystémiques dans les décisions politique ? et l’analyse économique est-elle un passage obligé pour le faire avec pertinence ? Ces deux questions sont évidemment ouvertes et l’exposé s’efforcera de les préciser pour apporter des éclairages utiles sur les débats en cours et certaines démarches récentes ou actuelles (rapport CAS, UK-NEA, EFESE, IPBES…).

10h45 – 11h30 : Benoit Prévost, « Controverses sur l’évaluation des services écosystémiques et choix sociaux : vers une interrogation des processus démocratiques associés à la transition écologique ? »

Les débats sur l’évaluation économique des services écosystémiques sont nombreux, et soulèvent des questions ontologiques, épistémologiques, méthodologiques et politiques sans que soient nécessairement interrogées leurs interactions réciproques. Nous proposons, dans cette communication, de revenir sur les pistes proposées par la recherche en la matière, avec une attention particulière accordée :

  • Aux apports potentiels de l’approche par les capabilités en tant que critique de l’ontologie individuelle et sociale sous-jacente aux méthodes de l’évaluation contingente et des logiques de choix social fondées sur l’analyse coûts-bénéfices ;
  • Aux démarches délibératives et à leur potentiel de transformation socio-économique dans un contexte d’incertitude radicale sur les modalités de la transition écologique

11h30 – 12h15 : Virginie Maris, « Ce que les services écosystémiques culturels ne disent pas des valeurs attribuées à la nature » 

Virginie Maris présentera la notion de services écosystémiques culturels. Elle montrera les limites d’une telle conceptualisation des relations entre les sociétés et leur milieux pour rendre compte des valeurs que nous accordons à la nature ou pour sensibiliser à la conservation.

12h15 Pause déjeuner (1h30)

13h45 Session 2 : expérimenter l’usage des SE pour la gestion de l’environnement (a) (2 interventions de 30’+ 15’ de discussion)

13h45 – 14h30 : Philippe Roche « Quelle place pour les services écosystémiques dans l’évaluation environnementale ? » 

La loi Biodiversité de 2016 à introduit la prise en compte des services écosystémiques dans l’évaluation environnementale et notamment la séquence ERC (Eviter Réduire Compenser) au côté de la Biodiversité. Cette introduction pose plusieurs problèmes méthodologiques et fondamentaux qui ne sont actuellement pas encore résolu. L’évaluation et de la cartographie des services écosystémiques pose de nombreux problèmes notamment en ce qui concerne les domaines de valeurs (économiques/sociales/écologiques), les composantes (capacité/flux/demande) prises en compte et les catégories de services (approvisionnement/régulation/culturel). Il convient de définir les échelles spatiales et temporelles d’évaluation aux différents stades de la séquence ERC. La question de normes et des références peut également se poser en cas de recours juridiques. Cette présentation s’appuie sur une démarche en cours dans la région des Hauts de France pour l’inclusion des SE dans la séquence ERC.

14h30 – 15h15 : Fréderic Berger, « Les solutions fondées sur la nature pour la prévention des risques naturels : l’exemple du service écosystémique de protection pare-risques rocheux des forêts de montagne » 

Focus sur la définition d’un risque naturel, l’état des connaissances sur les interactions forêts/aléas rocheux, l’apport de la modélisation, la reconnaissance de ce service écosystémique de protection dans la politique de prévention es risques naturels, les challenges (impact CC, …). 

15h15 Pause (15’)

15h30 Session 3 :expérimenter l’usage des SE pour la gestion de l’environnement (a)(2 interventions de 30’+ 15’ de discussion)

15h30 – 16h15 : Yoan Paillet,  « Le cadre des Services Ecosystémiques peut-il servir à orienter la gestion environnementale ? Quelques réflexions sur le lien avec la biodiversité, le stockage de carbone et les indicateurs de services »

Popularisés par le Millenium Ecosystem Assessment dans les années 2000, les services écosystémiques, ou services rendus par les écosystèmes aux sociétés humaines, sont devenus une thématique incontournable dans la littérature scientifique. Cependant, leur transposition dans la sphère publique semble moins effective et la question se pose du maintien l’idée initiale de permettre un dialogue entre science et société, en s’affranchissant d’un débat passionné, notamment sur les aspects de biodiversité. Au travers de différents exemples portant notamment sur le lien entre biodiversité et services écosystémiques et sa transposition dans les documents de politique environnementale ou sur la traduction d’un indicateur carbone issu des travaux du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, nous poserons la question de l’existence et de la nécessité d’indicateurs de services pour le pilotage d’une politique environnementale, en particulier pour la gestion forestière.

16h15 – 17h00 : Maxime Lenormand, « Intégrer les services écosystémiques dans l’aménagement des territoires à l’aide d’une analyse multicritère spatialisée : L’exemple du Bassin de Thau ».

Résumé : Durant cette présentation j’aborderai l’intégration des services écosystémiques en aménagement du territoire à l’aide d’un outil d’aide à la décision basé sur l’analyse multicritère spatialisée. Je m’attarderai en particulier sur la possibilité de réaliser une analyse de sensibilité spatialisée permettant d’évaluer l’impact de la détermination des poids d’ordre dans l’analyse multicritère.  J’illustrerai l’approche proposée avec un exemple d’aménagement du territoire sur le Bassion de Thau. L’objectif étant d’identifier des zones propices au développement urbain tout en préservant les espaces verts et les services écosystémiques associés.

17h00 Clôture (30’ max.)